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Le développement d’un établissement d’enseignement religieux catholique dans les Prairies remonte à 1818 lorsque l’abbé Norbert Provencher, qui désire alors favoriser le territoire à la colonisation et évangéliser les Métis et Premières Nations des environs, jette les bases d’une infrastructure pédagogique. Programme d’enseignement modeste, l’enseignement est assuré par des prêtres séculiers de 1837 à 1854. Le collège est officiellement fondé en 1855, par le Monseigneur Alexandre Taché. Le Collège de Saint-Boniface devient ainsi la première institution d’enseignement en français de l’Ouest du Canada. En 1860, les frères assurant l’enseignement retournent toutefois en France, ce qui laisse le futur de l’établissement de l’enseignement dans l’incertitude. Des pères oblats puis séculiers assurent toutefois la direction dans les décennies qui suivent. En 1877, le collège fait partie d’un lot d’institutions d’enseignement qui s’unissent pour former la University of Manitoba. Le Collège de Saint-Boniface conserve toutefois son autonomie et son statut d’institution catholique. La construction d’un nouveau bâtiment en 1880-1881, symbolise l’importance du collège pour la communauté francophone de la région. Le personnel insuffisant oblat des années qui suivent nécessite toutefois la présence des jésuites, qui dispensent l’enseignement au collège dès 1885. Graduellement, un enseignement bilingue est offert aux étudiants du collège. Au début du 20e siècle, le nombre d’étudiants se situe autour de 300.

Le 24 novembre 1922, un incendie détruit complètement le collège. Neuf étudiants et un enseignant y ont perdu la vie. Les jésuites ont dû poursuivre l’enseignement dans les locaux du Petit Séminaire, érigé en 1911. Une nouvelle aile est ajoutée au nouvel édifice du collège en 1925. En 1938, une affiliation avec l’institut Saint-Joseph élargit l’enseignement jésuite. L’arrivée graduelle des laïcs dans l’organisation du collège, à travers un conseil consultatif, mène à d’importants changements dans l’identité et l’administration du collège. Les jésuites se dissocient du collège en 1967, ce qui annonce l’abolition du cours classique.

Le P. Roger Lavoie, s.j. est né le 22 décembre 1923 à la Petite-Rivière Saint-François dans le comté de Charlevoix. Il est le fils de Rémi Lavoie et de Jeanne Bouchard. Il est baptisé la journée de sa naissance à la paroisse Saint-François-Xavier dans le diocèse de Chicoutimi.

Il fait ses sept années d'études classiques à Montréal aux Collèges Saint-Ignace et Jean-de-Brébeuf. Il entre au noviciat du Sault-au-Récollet le 14 août 1944. Deux ans plus tard, il prononce ses premiers vœux. C'est le 19 juin 1958 qu'il est ordonné prêtre par le cardinal Paul-Émile Léger. Il fait son Troisième an à Mont-Laurier.

De 1946 à 1948, il est au juvénat où il étudie les lettres et enseigne le catéchisme. L'année suivante, on le retrouve assistant-surveillant au Collège Jean-de-Brébeuf. Il fait ensuite trois ans de philosophie au scolasticat de l'Immaculée-Conception. De 1955 à 1959, il y étudie également sa théologie. Le P. Roger Lavoie, s.j. étudie la biologie à Kingston et plus tard, soit de 1960 à 1961, il étudie la géologie à l'Université Queen's.

Le P. Roger Lavoie, s.j. fait des recherches en archéologie, en paléontologie, en paléobotanique et en météorologie entre les années 1958 et 1975. En plus de la recherche, il enseigne les sciences naturelles au Collège Sacré-Cœur de Sudbury de 1960 à 1967. Il est jusqu'en 1974 assistant-directeur et professeur de l'Institut d'astronomie de l'Université laurentienne de Sudbury. En même temps, il enseigne la catéchèse à l'école secondaire de Chelmsford. De 1974 à 1977, il enseigne les sciences naturelles et le français au Collège Notre-Dame de Sudbury. Le P. Lavoie, s.j. passe deux ans, de 1979 à 1981, à Ziguinchor au Sénégal où il enseigne la physique, les mathématiques et les sciences naturelles. À son retour au Canada, il s'occupe de divers travaux apostoliques à l'Université de Sudbury et de 1984 à 1992, il est le responsable de l'Association des anciens du Collège Sacré-Cœur. Il s'occupe de publier les bulletins. Il passe un an (1992-1993) à la Villa Loyola de Sudbury où il exerce des ministères divers. Il décède le 14 octobre 1993 à Sudbury.