
Zone d'identification
Type d'entité
Forme autorisée du nom
forme(s) parallèle(s) du nom
Forme(s) du nom normalisée(s) selon d'autres conventions
Autre(s) forme(s) du nom
Numéro d'immatriculation des collectivités
Zone de description
Dates d’existence
Historique
En 1945, l’empereur éthiopien Haïlé Sélassié Ier invite formellement les jésuites de la Province du Canada français à l’assister dans un projet d’amélioration de l’éducation en Éthiopie. L’éducation est une mission qui lui tient à cœur et il a entendu parler de l’excellente réputation des jésuites en matière d’enseignement. Il choisit les jésuites de nationalité canadienne parce que le Canada n’est pas perçu comme une puissance colonisatrice. De plus, les jésuites du Canada sont bilingues et, si l’anglais a été adopté comme seconde langue officielle dans le gouvernement éthiopien et l’enseignement aux niveaux supérieurs, les élites éduquées de l’Éthiopie parlent encore le français. Il s’agit pour les jésuites d’un projet éducatif, et non d’une mission traditionnelle. Les jésuites invités détiennent des contrats avec le ministère de l’Éducation de l’Éthiopie leur interdisant de faire du prosélytisme auprès des élèves et de s’identifier comme faisant partie d’un groupe religieux en portant l’habit clérical.
Le père Lucien Matte, alors recteur du Collège Garnier à Québec, se voit assigner le rôle de supérieur de cette mission en 1945. Les jésuites sont chargés de réorganiser l’école Tafari Makonnen et d’y établir une école secondaire. Les « messieurs » canadiens-français entreprennent une réforme du cursus primaire afin de préparer les élèves au cours secondaire. L’école primaire et le pensionnat sont éliminés graduellement. On ajoute au cursus des cours de formation professionnelle et un cours commercial à partir de 1962-1963 et on commence à admettre les filles au sein du corps étudiant.
Les jésuites demeurent à l’école Tafari Makonnen jusqu’en 1976. Après la révolution qui détrône le régime impérial en 1974, plusieurs jésuites reviennent au Canada. Certains qui restent en Éthiopie sont plus libres de s’engager dans différents ministères et œuvres apostoliques dont l’enseignement (à l’University College Addis Ababa (UCAA), au séminaire d’Addis-Abeba et dans d’autres établissements), la recherche (à UCAA), le travail social auprès des pauvres, en particulier durant les famines, le développement d’un centre d’œuvre pastorale, soit le Galilee Centre à Debre Zeit, et le travail auprès des populations réfugiées. À partir des années 1970, la présence jésuite en Éthiopie n’est plus seulement issue de la Province du Canada français. On y trouve dorénavant des jésuites de partout au monde. Leur présence facilite l’épanouissement de vocations au sein des populations locales en Afrique de l’Est. En 1970, le premier jésuite éthiopien, Groum Tesfaye, rejoint les rangs de la congrégation puis, en 1986, la région de l’Afrique de l’Est (composée de la Tanzanie, de l’Ouganda, du Soudan, du Kenya et de l’Éthiopie) forme une province de la Compagnie de Jésus.